Marcel Le Hir: quand la miséricorde relève

L’Église catholique vit cette année un jubilé particulier : celui de la miséricorde. Le pardon et l’amour de Dieu sont-ils toujours d’actualité ? Pour Marcel Le Hir, la rencontre avec Dieu l’a sauvé de l’alcoolisme dans lequel des années de malheur l’avaient plongé. En ce début d’année de jubilé, il témoigne de la force de la miséricorde, qui lui a apporté la paix intérieure. Un portrait réalisé par Sophie Lebrun. 

Ce matin d’automne 2003, le médecin appelle à la maison de Rennes où je vis avec mes enfants adolescents : « Monsieur Le Hir, si vous n’arrêtez pas l’alcool tout de suite, vous ne passerez pas Noël. » J’ai alors 52 ans, je ne tiens plus debout, je suis tout jaune d’un foie malade. Au fond du trou. Ma femme est morte d’un cancer quelques années auparavant, et je noie mon désespoir face à l’absence et à l’envie de rien.

 

Mes années de misère remontent.  Dans les baraquements de Vitré, en Ille-et-Vilaine, où nous habitions enfants avec mes six frères et sœurs et mes parents, nous étions des exclus…

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Martin Kopp, ambassadeur luthérien pour le climat: « La société civile doit agir maintenant ! »

Pendant les négociations autour du climat au Bourget, à Paris, les lobbys essaient d’influencer les débats. Ils ne sont pas les seuls : les associations et mouvements religieux tentent eux aussi de lutter pour la justice climatique. Interview de Martin Kopp, chargé de plaidoyer climat pour la Fédération luthérienne mondiale, par Sophie Lebrun.

 

Pèlerin. Comment ont commencé les négociations ?
Martin Kopp. La première journée, lundi 30 novembre, a permis aux chefs d’Etat de faire leurs discours, mais il n’y a pas de grosses annonces. Cela aurait pu être le moment de tracer une ligne rouge pour marquer la suite des négociations, mais cela n’a pas été le cas. On demeure donc aujourd’hui dans l’incertitude.

Les manifestations de la société civile, les rencontres bilatérales avec les délégations nationales sont alors encore plus importantes. Tout est réuni mais rien n’est joué : on oscille entre espoir et inquiétude. Il y aura un accord, c’est certain, mais que contiendra-t-il ? Nous devrons être très attentifs sur les mots choisis : les conjugaisons pourront tout changer. Est-ce que ce sera « Les États devront », « devraient », « pourraient devoir »… ?

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Des centaines de pèlerins du climat ont rejoint Paris

La COP21, ça concerne aussi les religions, qui se mobilisent pour le climat. Sophie Lebrun est allée rencontrer les pèlerins du climat pour le magazine Pèlerin !

 

 

Ce vendredi après-midi, dans l’entrée de l’église Saint-Merri, à Paris (IVe arrondissement), quelques traces de terre et des bouts d’herbes sont parsemés sur les pavés. Les chaussures de marche se succèdent : les pèlerins du climat viennent d’arriver dans la capitale française pour la Conférence sur le climat (Cop21) organisée du lundi 30 novembre au vendredi 11 décembre 2015.

 

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Pierre Rolinet, survivre pour témoigner

Témoignage – un déporté des camps de la mort raconte son histoire et son chemin de foi. Interview par Sophie Lebrun, journaliste web spécialisée dans la religion et membre du collectif, publié dans La Vie.
Déporté en 1943, ce résistant franc-comtois protestant en est sorti marqué par l’expérience de la mort mais aussi de la solidarité et de la foi vécues dans le camp. Il sera aux Etats généraux du christianisme, à Strasbourg, le 3 octobre.

En arrivant devant la grande porte du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, en Alsace, l’odeur du four crématoire qui crachait sa fumée de cadavres m’a pris à la gorge. Dans cette atmosphère lourde, j’ai vu des hommes qui marchaient. J’en ai reconnu certains, résistants comme moi, croisés à la prison de Besançon. Leur visage avait changé, leur corps semblait brisé, ils ne ressemblaient déjà plus à des hommes. Une question m’a assailli : comment transforme-t-on des êtres humains ainsi en si peu de temps ? À 93 ans, ce souvenir de ma déportation est toujours inscrit en moi.

J’étais jeune quand je me suis engagé dans la résistance. À 20 ans, en 1942, après avoir grandi dans une famille protestante d’Allenjoie, en Franche-Comté, j’ai découvert la résistance lors d’un camp d’été de l’Union chrétienne des jeunes gens (UCJG). C’est le pasteur qui nous en a parlé et cela a fait écho à ma vision de la foi : une espérance active. Je ne suis pas du genre à me mettre à genou dans le recueillement et à demander à Dieu de résoudre mes problèmes. La prière, à mes yeux, doit s’accompagner d’une mise en pratique, sinon elle est vide.
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Isabelle Rizzo :  » Faire grandir l’enfant en humanité »

Témoignage – pour le bicentenaire de la famille salésienne, Isabelle Rizzo raconte son engagement en tant que professeur dans un établissement qui fait perdurer l’approche pédagogique de Don Bosco. Interview par Sophie Lebrun.
Plongée dans la pédagogie salésienne, cette animatrice en pastorale scolaire découvre chaque jour comment le regard bienveillant d’un adulte sur un enfant peut changer sa vie.

Mon premier jour de classe, je suis arrivée à l’établissement scolaire Sévigné de Marseille un peu tremblante. Je n’avais jamais enseigné, je ne connaissais pas la pédagogie salésienne, je n’avais dans mon cartable qu’une trousse et un cahier vierge… mais la certitude que Dieu était avec moi. Ma première leçon a été de faire confiance au directeur qui m’avait appelé à le rejoindre. Très vite, je me suis sentie chez moi auprès de ces enfants des quartiers nord de la ville. Certains sont issus de familles ouvrières, comme moi. La mixité sociale est très présente dans l’école. Ces jeunes sont chrétiens ou musulmans, mais la plupart ont encore tout à apprendre dans le domaine de l’histoire des religions.
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